Les automobilistes tchadiens ne sont pas au bout de leur peine. En effet, le problème de la délivrance des cartes grises et des permis de conduire continue de faire des vagues au niveau national. Ainsi, si le renouvellement de ces dossiers utiles à la circulation ne se fait plus depuis un certain temps, précisément au moins quatre mois, les conducteurs de nouvelle génération, quand à eux, en sont dépourvus carrément. Comme si cela ne suffisait pas, l’impression proprement dite est interrompue temporairement. Et pour couronner le tout, les responsables tardent à donner une explication officielle sur la vraie raison de ce long retard. Sinon que le vrai casse-tête vient directement de la machine spécialisée qui fabrique les documents, selon une source anonyme auprès des services d’immatriculation du Ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports. Par ailleurs, un obstacle plus grave a déjà précédé cette malheureuse situation. La rupture du contrat entre l’Etat tchadien et la SOGECT (Société de Commerce Général de Construction et le Transport Import/Export) en charge de la confection des papiers utilisés par les conducteurs de véhicules. 

Des autorisations provisoires

Compte tenu de ce dilemme, le Trésor public, par le biais du service d’immatriculation cherche désespérément tous les moyens pour dénouer la situation. Mais force est de constater que celui-ci n’est pas en mesure de satisfaire les besoins des automobilistes aggravés par le problème technique de la machine confectionneuse non résolu jusqu’à maintenant. A signaler particulièrement le cas de nombreuses personnes comme Hamid, qui font des va-et-vient dans les couloirs de ce bâtiment administratif depuis au moins trois années successives pour récupérer leur carte grise, fiche technique ou leur permis de conduire. Pressé par cette réalité invivable, bon nombre de propriétaires de voitures n’hésitent pas à payer illégalement les employés pour avoir en possession lesdits documents. Ainsi, le prix varie selon la catégorie du véhicule : les motocyclistes ont par exemple déboursé 10.500 francs de CFA pour l’impression d’une carte grise et 40.500 francs de  CFA pour les conducteurs de voitures légères. Quant aux chauffeurs des petits et grands camions, ils ont offert respectivement 55.500 et 75.000 francs de CFA. Enfin, ceux qui se trouvent derrière le volant des semi-remorques et gros porteurs ont donné 93.000 francs de CFA. Par conséquent, la plupart des conducteurs sur le territoire du Tchad circulent maintenant sur la route nationale et ce, depuis 2014 avec des autorisations provisoires fournies par le service de l’immatriculation.